Le "Bestiaire" : Lion, Taureau, Aigle, Ange est présent dans de nombreuses représentations antiques.
Ce bestiaire est également appellé tétramorphe (quatre formes), ou "4 vivants" (animaux sauvages, animaux domestiques, animaux peuplant le ciel, et êtres humains)
Dans l’imagerie traditionnelle, les quatre évangélistes sont souvent représentés par des figures symboliques : Matthieu par un homme ailé, Marc par un lion ailé, Luc par un taureau ailé et Jean par un aigle. Ce symbolisme a voulu identifier les quatre auteurs des évangiles aux quatre vivants qui, au chapitre 4 de l’Apocalypse de Jean sont décrits autour du trône de Dieu. L’Apocalypse a elle-même repris des symboles babyloniens.
À Babylone, ils représentaient quatre divinités secondaires. Ils figuraient les quatre points cardinaux dominant l’univers entier, et, en astrologie, science inventée par les civilisations mésopotamiennes, ils symbolisent les quatre signes fixes du zodiaque qui sont le taureau, le lion, le scorpion et le verseau (le scorpion est remplacé par l'aigle et le verseau par l'homme ailé).
En Egypte ancienne, on peut les rapprocher d'un point de vue iconographique des "gardiens du créateur" représentés dans certains temples, ou de la personnification des vents.
Sur la carte du monde, la femme, debout dans une couronne tressée, est entourée du "Bestiaire".
Ainsi, symboliquement, tout l'espace du monde (ciel étoilé) se trouve déployé autour d'elle, ainsi que l'ensemble des vivants sur terre.
Les quatre évangélistes
Texte de Saint Jérôme (un des pères de l’Eglise):
"La première face , celle d'un homme désigne Matthieu qui dans son début, semble écrire l'histoire d'un homme : "Livre de la généalogie de Jésus-Christ fils de David, fils d'Abraham".
La seconde désigne Marc, qui fait entendre la voix du lion rugissant dans le désert : "Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez la voie du Seigneur, aplanissez ses sentiers."
La troisième face, celle du jeune taureau, préfigure l'évangéliste Luc qui commence son récit au prêtre de Zacharie ;
la quatrième, celle de l'évangéliste Jean qui prend des ailes d'aigle pour s'élancer encore plus haut encore et traiter du Verbe de Dieu"